J’ai voulu parler aujourd’hui d’un sujet qui m’est important, de plus en plus même, au vu de ce qui se passe dans notre monde. Ce sujet c’est la chape de plomb qu’est devenu le travail dans notre société : avec les soucis relationnels, le manque de temps, la précarisation. Mais l’obligation de travailler se remet, doucement, en question.
Une question qui nous intéresse tous !
Le sacerdoce du salarié
Le travail, lorsque tu en as, que tu en trouves, peut être difficile à vivre, pour lui même, mais le plus souvent à cause du relationnel forcé, avec certaines collègues, clients, mais aussi et surtout avec la hiérarchie.
Plus que le travail lui même, c’est le temps qu’il mobilise qui pose problème. Le transport, les horaires… Un temps qui te manque pour tes projets personnels, tes loisirs, ta famille.
Le manque de temps, cette course quotidienne, pâtit à l’entraide, au bénévolat et impose surtout des choix familiaux et éducatifs lourds de conséquences : la garde, la scolarisation, la qualité de vie des enfants et le lien tissé avec eux.
Ce manque de temps, également, empêche aussi de se pencher sur soi, réfléchir à son parcours de vie dans sa globalité. Je vois encore des vies abrégées passées au travail, un travail fait sans passion et sans autre perspective.
Le gouvernement aggrave ces facteur par l’augmentation de la précarité. Nous sommes tous obligés à consentir encore plus de sacrifices pour sauvegarder un peu de sécurité. Nos familles. Nos foyers.
Travailler pour un but
Malgré ce tableau négatif, je ne suis pas « contre le travail » ! Loin de là ! Il est nécessaire à tout projet, toute création. Il peut être passionnant ou fastidieux mais il sert l’aboutissement de quelque chose. Je pense que nous avons besoin de nous sentir concernés par cette réalisation pour mieux travailler, de se sentir impliqué, de pouvoir apporter notre « plus ».
Tu te sentirais peut être mieux sans travail, te dis tu ? C’est bien normal. Mais si il était possible de travailler plus librement ? Plus sereinement ? Personnellement le monde me semblerait vide sans travail, pour autant j’ai du mal à supporter la course incessante.
L’obligation de travailler
Car c’est l’obligation de travailler, aussi, qui pèse. Car, vois, sans travail dans notre société, pas d’argent. Pas d’argent, pas de sécurité : c’est la base de la pyramide qui s’effondre. La catastrophe.
Et la quête de travail n’est vraiment pas aisée. Le travail se fais rare, les conditions de travail se font donc plus dures. La loi de l’offre et de la demande. Si tu as le malheur de devoir mendier un emploi c’est en plus ton ego qui souffre, dans ce jeu ou il y a plus de perdants que de gagnants. Et quels gagnants : accepter n’importe quoi pour gagner si peu de répit ! Il il faut se former, dans des conditions difficiles, pour savoir faire plus, mieux, plus vite et en étant comparé à son voisin d’infortune. Diviser pour mieux régner.
Il reste, pour les téméraires, le fait de créer son activité, avec plus de libertés, mais combien de risques, et d’investissement personnel. Créatrice d’entreprise ou freelance, j’échappe aux statistiques du chômage, quel que soit ma rentabilité, quel que soit mon salaire.
La précarisation est maître.
L’écho politique
Alors comment s’étonner que le problème prennent un tournant de mauvaise série dans les médias politiques ? Notre pays et d’autres, cherchent des solutions de bouts de ficelle, qui noués les une aux autres, donne un pelotte d’une complexité effrayante…
Cette complexité, en plus d’être une entrave à la fluidité du monde du travail est aussi un gouffre chronophage et financier monstrueux.
Et les charges qui en découlent font penser sur les épaules de tous les travailleurs le poids financier d’un parent alcoolique à qui on aurait laissé sa carte bleue.
Renversement de vue
Et pourtant, prenons le problème dans l’autre sens. Nous savons produire plus, en moins de temps, à moindre coût. Le progrès. Cela devrait diminuer le travail de chacun d’entre nous et rendre plus de produits accessibles à chacun.
Une courte vue, me diras tu ? Une simplification extrême. Sans doute, avec le système actuel. Mais celui-ci est déclinant : il faut en changer ! Pour que la France cesse de décliner, il faut choisir un nouveau modèle plus adapté à notre environnement actuel.
Espoir ?
Tout ceci pour en venir là : il y a un pays qui y pense. C’est la Finlande. Que veux faire la Finlande ? Projet encore un peu flou, le pays voudrait expérimenter un « revenu universel ». Le terme parle de lui même :
« Donner à tous les citoyens un revenu modeste, mais inconditionnel, et leur laisser le soin de le compléter à volonté par des revenus provenant d’autres sources. » La Finlande parlerait de 1000 euros.
Mais quelle évolution ! Quelle révolution ! Quel soulagement pour chacun de nous ! Quel simplification dans les diverses demandes, triches et calculs savants pour savoir s’il est plus intéressant de travailler ou non ! Quelle simplification ce pourrait être pour le marché du travail ! Que de choix pour nos modèles familiaux ! L’état devient providence. Nous serions libérés de l’obligation de travailler tout le temps et de jalouser les aides des autres.
Cette idée n’est pourtant pas neuve ! Elle aurait déjà été présentée aux États-Unis et, simplement en parlant autour de moi, j’ai constaté que beaucoup de discussions avait eu lieu à ce sujet.
Un sujet qui réintéresserait les français à la politiques, concernés enfin, moteurs.
Conclusion
Pour finir je voudrais redire que la plus grande capacité de l’homme, c’est l’adaptation. Dans le pire des contextes, il sera également capable du pire, pour survivre, ou faire survivre les siens. Mais si l’on propose à chacun un monde plus généreux, chacun sera en mesure de l’être, à nouveau, à son tour.
Voudrais tu réagir ? Qu’en penses tu ? Laisse moi un commentaire !